“ Une décision n’est légitime que lorsqu’elle est précédée d’une bonne discussion”.

Aux racines de l’idée.

“ Une décision n’est légitime que lorsqu’elle est précédée d’une bonne discussion”.
J.Habermas.

On l’a vu ces derniers temps avec les manifestations pour le climat : les jeunes n’ont de cesse de vouloir faire entendre leur voix.
En effet, sur les sujets qui les concernent, qu’ils soient relatifs à leur cadre de vie futur, au changement climatique ou simplement leur vie quotidienne, chaque décision prise pour les jeunes mérite qu’on prenne en compte leur point de vue.
On le sait : quoi de mieux qu’une bonne discussion pour mettre à plat les tensions et adhérer à une décision si on a pu y donner son consentement ?
Cette citation peut alors paraître banale et tomber sous le sens, et un oeil engagé pourrait dire qu’il existe un tas de dispositifs qui permettent aux jeunes de s’exprimer.
Oui, certes.
Mais entre considérer, prendre en compte et implémenter réellement le point de vue des jeunes dans les décisions politique, il y a une grande marge de manoeuvre.
C’est pour cela que des outils de dialogue jeunesse ont été conçus comme celui du dialogue structuré.

Quelle démarche suit le dialogue structuré ?

Le Dialogue Structuré est une méthode visant à améliorer l’efficacité des politiques publiques en favorisant le dialogue avec les citoyens et la société civile dans la conception, la mise en place, le suivi et l’évaluation de celles-ci.

Quelles sont les promesses du dialogue structuré ?

De fait, le dialogue structuré a pour principe actif de vouloir amorcer une dynamique de co construction des politiques publiques par les décideurs et les jeunes afin de réunir ces derniers autour des sujets qui les concernent et ainsi faire entendre leur voix. 
Rappelons le, le précédent cycle a permis de faire émerger les Youths Goals.
A l’image des Objectifs pour le développement durable, ils permettent d’identifier les priorités de la jeunesse et à celle ci de promouvoir, protéger et encapaciter leurs droits et leurs idées, tant dans les organisations jeunesses que dans les politiques publiques.

Et le rôle des jeunes délégués ?

Provox c’est le dialogue structuré européen, il vise à co-construire les politiques de jeunesse de l’Europe avec tous les jeunes européens. En  tant que groupe National de travail et que jeunes délégués nous avons pour mission de le faire vivre à toutes les échelles : locale, territoriale et nationale. C’est également notre rôle que de porter ta parole dans les conférences européennes mais aussi de te partager ce qu’il se passe dans ces conférences Tout de suite, viens avec nous dans les coulisses des deux conférences européennes de la jeunesse de mars et de juillet 2019. 

Retour  sur le début de ce 7 ème cycle  : la conférence de Bucarest et d’Helsinki.

Nouvelle stratégie européenne pour la jeunesse, nouveau cycle, nouveaux enjeux. Nous sommes donc arrivés à Bucarest dans une ambiance quelque peu nouvelle et agitée. Beaucoup de nos homologues étaient eux aussi nouveaux. On peut résumer en une phrase : La conférence européenne de la jeunesse à Bucarest c’est un grand rafraichissement de toute la démarche. Nouveau cycle, nouvelle stratégie, nouvelles méthodes …. De quoi être déboussolés !

Néanmoins les thèmes d’ateliers étaient divers et ont permis de poser les premières bases de notre travail et de nos réflexions pour tout le cycle. Même si les formats de ces conférences sont intenses, car nous n’avons que trois jours pour avancer sur les ateliers et assister à différents panels de réflexion et ce tout en anglais, les rencontres y sont riches et les parcours de jeunes engagés passionnants et divers.

L’enjeu le plus prégnant était donc de poursuivre dans cette dynamique lors de notre arrivée à la deuxième conférence du cycle, du 1er au 3 juillet à Helsinki.

La thématique de cette conférence “ How does youth work meet the expectations and needs of young people?”, visait à approfondir le travail entrepris lors de la précédente conférence. Ce thème a largement été abordé sous l’angle éducatif, notamment sous celui du rôle éducatif des animateurs socio culturels ( en anglais Youth Workers, qui peut recouper des réalités plus larges, incluant également le travail des jeunes volontaires et bénévoles eux mêmes).
Déjà habitués au processus de ces conférences, nous n’étions pas perdus et avons avec plaisir retrouvés nos homologues pour mettre toute notre énergie et nos réflexions à profit afin d’apporter la vision de la France sur cette thématique ! 
Si on synthétise cette conférence en une phrase : une conférence structurée pour un dialogue jeunesse soutenu.
Ce qui a été le plus enrichissant est surtout de confronter les visions nationales et de partager nos expériences ! En effet, chaque pays à ses spécificités concernant le travail de jeunesse. Ce qui est intéressant est donc de comprendre les systèmes de chaque pays et de partager les bonnes pratiques, souvent dans des moments conviviaux et toujours dans l’esprit du dialogue structuré : expression, participation et constructivité !