"J’ai vécu un très beau festival qui marque une étape essentielle dans mon parcours de jeune délégué"

Les 18, 19 et 20 novembre 2022, le Festival Provox a rassemblé une centaine d’acteurs associatifs, civils et politiques autour d’une question : quelles sont les politiques publiques de jeunesse que nous souhaitons voir être mises en place par le Conseil de l’Union Européenne ?

Pour cela, les trois Jeunes Délégué.es nationaux de la campagne de jeunesse ont été heureux de venir de Lille, de Toulouse, et même de La Réunion, pour être les témoins de ces échanges à Paris.

Il suffit de voir la centaine de jeunes réunis durant trois jours lors du festival, pour se rendre compte de ce que Provox incarne, et de ce fait de ce dont le jeune délégué peut être la représentation. Il s’agit de la résilience d’une jeunesse qui est toujours prête à remettre sur la table des sujets militants, qui ne sont que trop souvent balayés par le dédain du YouthWashing. Il s’agit d’un réceptacle de convictions face à un monde en crise, dont les très jeunes défenseurs parlent en simplicité, mais en profonde vérité. Il s’agit de la force d’un réseau engagé pour l’éducation et l’émancipation de toutes les jeunesses, de métropole et d’Outre-Mer, et qui se réinvente chaque jour pour le bénéfice social d’une formation citoyenne active. 

S’engager pour une Europe Durable et Inclusive en passe par là. Par la préservation et le développement des espaces de participations démocratiques des jeunes, car c’est cela qu’offre Provox. Il ne s’agit pas simplement de donner la parole aux jeunes, mais bien de penser l’élaboration de processus qui favorisent la participation de la jeunesse dans le débat politique, avec du dialogue intergénérationnel, de la mixité sociale et une capacité d’impact positif et réel. 

Je suis donc fier de représenter les participants du festival qui ont donné trois jours, et bien plus dans leur quotidien, pour contribuer à créer un Monde meilleur. Nous avons eu la chance de les voir discuter, débattre et échanger autour des 5 thématiques de cette campagne. Mais cela ne m’inquiétait pas, j’avais la certitude que ce festival nous apporterait la matière dont nous avions besoin pour aller plus loin dans nos réflexions et nos demandes. J’ai tout de même été agréablement surpris de la qualité et de la perspicacité d’analyse de certaines problématiques. Les contributions de ces trois jours nous ont indéniablement ouvert des horizons nouveaux pour cette campagne, que l’on parle de régulation des transports dans l’UE, ou encore de celle de la publicité auprès des jeunes et des mineurs. 

Je pense que cela est en partie dû à un deuxième point de satisfaction de cet événement. Il s’agit du fait que les décideurs politiques invités ont pu se joindre aux discussions des jeunes dès le départ des ateliers. Selon moi c’est un point essentiel, qui a permis un dialogue intergénérationnel constructif. Lorsque les décideurs ne se prêtent pas à l’ensemble de l’exercice, je pense qu’il est plus facile de les percevoir comme des « évaluateurs » de réflexions, ou des donneurs de leçons, et c’est à ce moment que l’on risque de rentrer dans une confrontation de statuts qui n’est plus favorable au dialogue structuré.

Cette édition 2022 est donc sans conteste un franc succès. Les interventions d’Arthur Gosset (réalisateur) et d’Anatole Chouard (YouTuber & conférencier) ont également permis de relier les enjeux de cette campagne à des besoins mondiaux et communs, et ont su valoriser l’engagement des jeunes par un apport de connaissances et de compétences. Leurs témoignages et convictions personnels ont aussi été des grandes sources d’inspirations, et pour cela je tiens à les remercier. Je note que la découverte pour beaucoup du film « Ruptures », présenté par Arthur, a été comme la révélation d’une vérité non tangible. Nombre de discussions ont eu lieu autour de nos ruptures, grandes et petites, en tant que jeunes étudiants ou actifs, face à un monde professionnel en incohérence avec nos attentes. Le dilemme se porte de plus en plus entre choisir la sureté de l’emploi ou l’affirmation d’une volonté de mieux vivre. Cela renforce ma propre conviction qu’il faut largement et rapidement ouvrir les portes des mondes professionnels et scolaires aux acteurs de l’éducation non-formelle, et plus globalement aux acteurs de la société civile. 
Reconnaitre et valoriser les engagements de nos jeunes est d’autant plus important que leurs ruptures d’aujourd’hui seront le terreau des changements sociaux de demain. Renier la valeur de leurs engagements, c’est renier leurs convictions, et par la même briser les rêves d’une génération qui voudrait tout donner pour tout changer.

 
Le Festival Provox a été comme un bol d’air frais pour moi, en tant que jeune étudiant, et dans ma mission de Jeune Délégué déjà bien entamée. Je porterai, autant qu’il se peut, les paroles récoltées auprès d’autres jeunes et auprès des institutions. J’espère et je pense que cet événement saura créer des dynamiques locales autour de cette campagne de jeunesse, et que notre trio de jeunes Délégué.es assurera la même dynamique au niveau européen, lors de la dernière Conférence Européenne de la Jeunesse en Suède. 

Je souhaite remercier l’ensemble des acteurs mobilisés sur l’événement, et tout particulièrement les équipes du CNAJEP. J’ai vécu un très beau festival qui marque une étape essentielle dans mon parcours de jeune délégué. Je vous dis à très bientôt pour la suite de la campagne Provox, en vous souhaitant d’être jeune, ou moins jeune, voire vieux, mais toujours engagé pour une Europe durable et inclusive !

Maxime, jeune délégué Provox