Provox La Conférence européenne de la jeunesse de Copenhague :
Article Des recommandations pour l’avenir d’Erasmus
Du 21 au 23 septembre 2025, les deux jeunes délégué·e·s ont participé à la Conférence européenne de la jeunesse organisée à Copenhague. Cet événement, inscrit dans la deuxième phase de cette 11ème campagne, elle a marqué une étape clé : transformer les résultats de la première phase de consultation en recommandations concrètes pour l’Union européenne.

Au cœur des discussions : l’avenir du programme Erasmus+ 2028–2034, qui doit intégrer le Corps européen de solidarité. Pendant trois jours, des jeunes de toute l’Europe ont débattu des constats partagés lors de la consultation : complexité administrative, élitisme universitaire, manque de reconnaissance de l’éducation informelle, inégalités d’accès pour les jeunes moins favorisé·es. Beaucoup ont témoigné que la mobilité européenne reste trop souvent réservée à celles et ceux qui disposent déjà de ressources, d’un réseau ou d’un cadre universitaire solide. Les jeunes en milieu rural, en formation professionnelle, en situation de handicap ou de précarité financière rencontrent encore de nombreux obstacles, qu’il s’agisse du coût du logement, du manque d’accompagnement, ou de la lourdeur des démarches.
Huit recommandations ont été adoptées en plénière et rassemblées dans un policy paper. Parmi elles :
- réserver au moins 15 % du budget à un chapitre jeunesse accessible aux petites associations ;
- garantir le versement des bourses avant le départ pour rendre les mobilités accessibles à tou·tes ;
- créer un pilier spécifique pour le volontariat et la solidarité ;
- simplifier radicalement les procédures pour lever les barrières administratives ;
- donner une identité claire à “Erasmus+ Jeunesse” et valoriser l’éducation non formelle.
Les débats ont aussi mis en avant l’importance de renforcer la résilience face aux crises, de promouvoir la paix et de soutenir la participation démocratique des jeunes.


La conférence de Copenhague a mis en lumière plusieurs urgences très concrètes : d’abord la nécessité de simplifier radicalement Erasmus+, afin que les petites associations et les jeunes éloigné·es des grandes structures universitaires puissent réellement en bénéficier. Ensuite, l’importance de mieux reconnaître l’éducation non formelle et l’engagement associatif, qui restent encore trop secondaires face aux parcours académiques. Enfin, la question des inégalités sociales a été centrale : sans financement suffisant et sans bourses versées en amont, une grande partie des jeunes ne peut tout simplement pas accéder à la mobilité européenne.
L’étape suivante se jouera à Chypre, en mars 2026, où les recommandations issues des différents pays seront consolidées dans un texte final. Ce document sera ensuite soumis au Conseil de l’Union européenne, avec l’ambition claire que les ministres de la jeunesse des 27 s’engagent sur des mesures concrètes pour un Erasmus+ plus inclusif, plus accessible et plus fidèle aux réalités de toutes les jeunesses européennes.