Provox Noémi raconte sa participation à la 1ère conférence UE pour la jeunesse de la campagne

Article Une conférence européenne de la jeunesse à Lublin, en Pologne

“L’authenticité est votre superpouvoir” c’est l’une des phrases inspirantes que j’ai pu entendre lors de la plénière d’ouverture de la conférence, où de nombreuses personnalités polonaises ont pu intervenir. 

Ces dernières ont notamment pu mettre l’emphase sur la proximité de notre pays d’accueil pour ces trois jours avec l’Ukraine, l’occasion de souligner qu’à une centaine de kilomètres de Lublin, notre ville d’accueil, se trouve un pays en guerre. Elles y ont ainsi réaffirmé le soutien diplomatique de l’UE et de la Pologne envers l’Ukraine. Un lien qui se fait également sentir par le fait que Lublin ait été une capitale Européenne de la jeunesse et que c’est cette année, au tour de Lviv dans le pays voisin. 

“Si vous êtes réellement jeune, levez-vous” 
Au cours des plénières, lors d’un court instant, un intervenant a créé une dynamique au sein de la salle en demandant aux jeunes présents dans la salle de se lever. Une majorité  de la salle s’est ainsi retrouvée debout, et ce, même si de nombreux facilitateurs et décideurs politiques plus âgés étaient présents. C’est de l’authenticité de ces jeunesses dont il était question en introduction. Les idées des jeunesses représentées par les délégués au dialogue UE-jeunesse des États membres et candidats à l’intégration de l’UE sont essentielles à la démocratie européenne.

Des ateliers facilités  

Ces idées émergent donc au sein d’ateliers facilités par des outils d’éducation populaire. Au menu : paper board, feutres, post-it et bonne humeur. Mon atelier portait sur les valeurs de l’Union européenne. Mais avant de commencer, nous avons rempli un questionnaire de diversité en ligne, c’était la première fois que cela arrivait, selon les participants qui avaient déjà assisté à plusieurs conférences. Nous avions la possibilité de ne pas le remplir, mais il était recommandé de le faire dans la mesure où cela indique quelles sont les jeunesses représentées au sein de ces dispositifs de participation. 

Des espoirs pour l’Europe 

Au sein de mon groupe, nous avons d’abord échangé par petits groupes sur ce qu’étaient les valeurs de l’Europe selon nous. Puis, nous nous sommes vu distribuer des valeurs européennes comme la liberté, les droits humains ou l’égalité et nous avons échangé sur les raisons pour lesquelles elles étaient essentielles en Europe. 

La deuxième partie de l’atelier nous a permis de réfléchir à un changement sociétal en lien avec ces valeurs. Nous nous sommes rapidement mis d’accord sur la question de l’accès à une information de qualité, notamment sur les valeurs européennes. Ces ateliers avaient pour but de faire émerger deux propositions politiques sur la question déterminée par le groupe. Nous avons donc proposé de permettre une mise en avant plus importante des réseaux de fact-checking comme EFCSN et de créer un poste d’animateur de proximité chargé de centraliser, vérifier et communiquer les informations locales sur l’Union européenne.  

Des échanges interculturels uniques 

Au cours de ces trois jours de conférence, j’ai pu découvrir que le vote aux européennes de juin 2024 avait été obligatoires pour tous les Belges de plus de 16 ans lors d’un échange avec les délégués de la Belgique francophone. Il était également intéressant de voir à quel point le fonctionnement des conseils de jeunes dont sont issus les jeunes délégués peut varier d’un pays à un autre. 

Ces échanges étaient favorisés par le fait que les temps de repas avaient lieu sous forme “d’apéritif dinatoire”. Nous pouvions donc circuler d’une table à une autre afin d’entamer des conversations avec les autres délégations. Les repas étaient donc un temps de mise en réseau, mais aussi l’occasion de débriefer sur les temps d’atelier. 

Les échanges se sont également fait sur des temps encore plus informels comme lors de la soirée culturelle où nous avons pu assister à un spectacle de danse polonaise ou encore lors de la dernière soirée où nous avons pu danser de vingt heures à minuit, une expérience inoubliable. 

Noémi Grette.