Campagne terminée Participation, émancipation, transformation

Partant du principe que les jeunes participent mais ailleurs et « autrement », pourquoi leur voix a-t-elle du mal à se frayer un passage vers l’élaboration de politiques formelles ? Quelles bonnes pratiques pourraient nous donner des clefs de compréhension d’un processus qui permettrait aux jeune d’être véritablement partie prenante du processus décisionnel ?

Plus que l’accès à l’information, c’est la question de la qualité de ces informations qui se pose. Dans ce flux constant d’informations, comment être capable de trier, d’analyser et de se forger un esprit critique ? S’approprier l’information est un préalable pour se donner les moyens de participer pleinement au monde qui nous entoure. L’éducation aux médias, ne peut pas se départir d’une éducation à la citoyenneté et à son propre pouvoir d’agir.

Les raisons de ces exclusions sont nombreuses : impression de non-légitimité, manque de confiance en eux, ou manque de confiance des décideur·e·s, disponibilité, distance géographique, fractures sociales, discriminations multiples, manque de formation des élu·e·s, mais la conséquence, elle, est sans appel : la prise de décision politique se fait généralement sans les premiers concernés. La voix des plus éloignés de la participation peine à être entendue dans nos sociétés et le sentiment de ne pas être pris en compte ou représenté les éloigne encore plus du désir de participer. Une double conséquence qui nous pousse à aborder le thème de la participation des jeunes par le biais de l’exclusion de certains d’entre eux.

L’usage du numérique est souvent un usage de surface, on l’utilise sans vraiment le comprendre ou en être pleinement acteur·ice·s. Comment faire respecter les droits des citoyens et citoyennes comme préalable à la participation démocratique : gestion des données, utilisation des algorithmes, utilisation de logiciels libres, pour rester maître d’un espace numérique façonné par les citoyen·ne·s, collaboratif et transparent.

Comment à l’intérieur de nos structures sont pensés des parcours d’engagement militant, technique, citoyen pour amener les jeunes vers l’autonomisation politique et citoyenne ? La citoyenneté active constituant un puissant vecteur de reconnaissance et d’émancipation pour l’individu·e. Comment progresse donc cette démarche, dans le secteur associatif, de faire de la place et d’associer les jeunes non pas seulement en tant que bénéficiaires mais en tant qu’acteur·ice·s, partenaires et décideur·e·s des projets associatifs ?

Si le parcours électoral est une longue route pour de jeunes candidat·e·s, l’élection à un mandat, n’en est pas la fin. Au contraire, une fois que l’on est élu·e, se pose une série de questions: comment ne pas être la caution jeunesse, quel portefeuille réserve-t-on aux jeunes, comment se faire entendre dans des mondes où l’âge fait souvent office de légitimité, mais aussi reste-t-on jeune aux yeux des jeunes lorsque l’on est entré dans le système politique ?