Provox Atelier MFR – Accès à l’Information et l’Education
Article Retours des jeunes délégué·e·s
Jeudi 19 mai 2023, la campagne Provox s’est rendue à Bourg-De-Péage (Drôme) et au Tampon (Ile de la Réunion) pour un atelier Provox d’ampleur avec l’Union Nationale des Maisons Familiales Rurales.
L’atelier portait sur la thématique « Information et Education », avec deux questionnements principaux :
- Quelles sont les sources d’informations et d’éducation utilisées par les jeunes concernant le changement climatique et l’environnement ?
- Quels sont les liens que font les jeunes entre inégalités sociales et dérèglement climatique ?
Cet atelier a touché un public intéressant et intéressé du fait de l’isolement des jeunes interrogés. En effet, ces jeunes de 3ème et de 1ère en formation professionnelle sont issu·e·s pour une part de milieux ruraux métropolitains et d’autre part de l’Ile de la Réunion. Ainsi, les jeunes consulté·e·s se sentaient concernés par les questions d’inclusion, en revanche ils et elles estimaient pour la plupart être très loin des questions d’environnement et de citoyenneté européenne.
Il fut intéressant de constater sur ce même atelier une différence de freins à l’accès à l’information et l’éducation sur les enjeux environnementaux entre ces deux publics :
Les élèves de première réunionnais consulté·e·s n’avaient pas, pour la plupart, conscience de faire parti de l’Europe et ne se sentaient pas français. En ce qui concerne les questions de dérèglement climatique, ils n’avaient pas conscience de son existence et les questions d’écologie n’ont étaient abordées qu’une fois dans leur vie et ce fut dans le cadre scolaire de manière très courte, beaucoup n’en n’ont presque plus de souvenir.
Les élèves des MFR métropolitaines quant à eux ont eu d’autres approches. Premièrement, bien que largement sensibilisé·e·s aux enjeux de la campagne de jeunesse européenne, ils et elles considèrent qu’ils n’ont pas les compétences pour agir et décider et que « si le problème climatique est vraiment grave, les décideurs politiques feraient quelque chose d’efficace ». Leur éducation aux enjeux climatiques est faible voire inexistante dans leur cursus scolaire et leur approche de ces enjeux se résume à l’utilité professionnelle. Certains ont découvert le principe de « GreenWashing » et se sont aperçus avoir des cours se rapprochant de cette méthode de commercialisation de « cours sur l’environnement pour vendre »
Les deux groupes ont pu échanger ensemble par une visio-conférence. Des rapporteurs de chaque groupe ont mis en avant leurs différentes visions et connaissances mais certains points communs de manque d’informations ont pu être soulevés, comme le fait qu’aucun des élèves ne connaissait le GIEC.
Timycha Briand Saayman et Maxime Michaud, jeunes délégué·e·s Provox